DON D’OVOCYTES EN GRÈCE: TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR
La procréation médicalement assistée aide des milliers de couples infertiles à contourner leur problème et à avoir des enfants. Dans certains cas, cependant, les ovules de la femme sont insuffisants, incapables à fertiliser ou même absents. Dans ces cas, ce donne la possibilité aux couples d’utiliser les ovules d’une donneuse.
La première grossesse avec don d’ovules a été signalée en 1983, et depuis lors, de plus en plus de femmes choisissent cette procédure pour réaliser leur rêve d’avoir des enfants. La principale raison de cette tendance est que les femmes reportent de plus en plus dans l’avenir leurs projet de procréation, lorsque leur fécondité est déjà réduite; une autre raison est qu’au fil des années, cette procedure a évoluée techniquement et de ce fait aujourd’hui on obtient un taux de grossesse très élevé, grâce aussi a l’amélioration des techniques de congélation.
Qu’est-ce que c’est la donation ovocytaire?
Le don ovocytaire est une forme de fécondation in vitro (FIV) dans lequel les ovules utilisés sont offerts par une autre femme et fécondés avec le sperme du conjoint de la receveuse ou, dans le cas échéant, d’un donneur de sperme.
Les embryons résultants sont transférés dans l’utérus de la receveuse préparée de manière appropriée pour les recevoir. La différence avec la fécondation in vitro est que la donneuse des ovules n’est pas la receveuse, c’est-à-dire il s’agit de deux femmes différentes.
En cas de grossesse, la receveuse aura une liaison biologique, mais pas génétique avec l’enfant, alors que son partenaire, dans le cas de l’utilisation de son sperme, aura des liaisons biologiques et génétiques.
Quand la donation ovocytaire est-elle recommandée?
La donation ovocytaire permet d’atteindre des grossesses dans les cas suivants:
- Insuffisance ovarienne précoce, une condition dans laquelle la ménopause a commencé beaucoup plus tôt que d’habitude, généralement avant l’âge de 40 ans. Elle est due à des causes idiopathiques, ou elle résulte d’une maladie, chimiothérapie, radiothérapie ou d’une ablation chirurgicale des ovaires. De plus, cette méthode est indiqué pour les femmes qui sont nées sans ovaires.
- Réserve ovarienne réduite, c.a.d. les ovules sont moins nombreux et de faible qualité. Cela est souvent dû à l’âge, car la qualité des ovocytes, et donc la fertilité, diminue rapidement après l’âge de 35-40 ans.
- Maladies génétiquement transmissibles qui peuvent être transmises à l’enfant lors de l’utilisation des ovules de la femme et qui rends une grossesse impossible ou problématique.
- Antécédents d’échecs répetés de FIV, surtout lorsque la qualité des ovules semble être le problème.
Qui sont les donneuses d’ovocytes?
1) Donneuses volontaires et anonymes: conformément à la loi grecque, les donneuses d’ovocytes sont protegés par l’anonymat et elles doivent signer un document spécial de consentement pour le don de leur matériel génétique. Pour accepter une femme dans un programme de don d’ovules elle doit répondre aux exigences suivantes:
- Âge entre 18 et 35 ans.
- Elle est en bonne santé, non-fumeuse.
- Absence d’antécédents personnels ou familiaux de maladies génétiques.
En vertu de la loi, les donneuses reçoit une somme à titre de compensation pour les jours d’absence à leur travail, déplacement et autres frais engagés au cours du cycle auquel elle participe. Quoi qu’il en soit, le don d’ovules est un acte altruiste, anonyme et volontaire.
2) Programme de partage d’ovules (“egg sharing”): cela signifie que les femmes qui subissent une FIV peuvent accepter de donner le surplus de leurs ovules aux femmes infertiles.
3) Donneuse connue: il s’agit de femmes qui sont connues de la receveuse, généralement de leur environnement amical ou familial. Selon la loi grecque, le don d’ovules est un processus anonyme. La donneuse ne doit pas avoir accès à l’enfant né et la receveuse ne doit pas avoir accès à la donneuse.Par conséquence, en Grèce, le don d’ovules à des personnes connues est interdit par la loi.
Contrôle de la donneuse
La candidate donneuse, après avoir été pleinement informée au sujet du programme de don d’ovules, a rempli la demande et a été acceptée, elle doit faire l’objet de certains contrôles pour déterminer si l’état de sa santé et son matériel génétique répondent aux critères et si elle peut répondre adéquatement à la thérapie hormonale.
Les examens incluent un contrôle par un médecin generaliste et un gynécologue examinant son état physique, psychologique et mental, son matériel génétique et son système reproducteur.
En suite, elle subisse les exames de laboratoire suivants:
- Groupe sanguin – Rhésus
- Hépatite (B, C)
- VIH 1 et 2
- Syphilis
- Electrophorèse de l’hémoglobine
- Test de drepanocytose
- Mucoviscidose
- Fragile X
- Caryotype. Il est possible d’effectuer un caryotype moléculaire, après accord.
Contrôle de la receveuse – du couple
Un role fondamental pour le succès du programme de don d’ovules joue la préparation de la receveuse.
Selon la législation grecque, une femme est considérée apte à recevoir des ovules lorsque son utérus a une morphologie et une fonctionnalité normales et elle n’a pas dépassé l’âge de 50 ans.
La préparation de la receveuse – couple comprend une consultation avec le médecin pour des examens médicaux comme dans un cycle classique de fécondation in vitro. Initialement, le médecin prends une histoire médicale complète des deux conjoints.
L’évaluation de la femme comprend un examen physique et gynécologique approfondi, une échographie détaillée et des tests de laboratoire spéciaux. En résumé, la fonction ovarienne, le groupe sanguin et l’exposition à certaines infections sont contrôlées. De plus, un frottis vaginal et un prélèvement de sécrétions vaginales seront obtenus pour la detection de certains microbes (Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, etc).
Dans certains cas, la cavité utérine est évaluée avec une hystérosalpingographie, une sono-hystérographie ou une hystéroscopie. Si la femme a plus de 45 ans, une évaluation plus approfondie de la fonction cardiaque, du risque de hypertension de la grossesse et du diabète gestationnel doit être envisagée. L’effet de l’age maternelle sur la grossesse fera l’objet de discussions approfondies, de même que toute affection médicale susceptible d’affecter la grossesse.
Un test de transfert d’embryon avant la tentative est très important, car parfois le col de l’utérus est très fermé, ce qui rend difficile le transfert des embryons dans l’utérus et réduit ainsi considérablement les taux de grossesse. En cas de col étroit ou déformé, une dilatation cervicale est recommandée.
Un test de préparation endométriale dans un cycle précédent utilisant le même traitement hormonal pour évaluer la réponse utérine aux médicaments est fortement recommandé.
L’évaluation de l’homme comprend, entre autres, une analyse du sperme, le groupe sanguin et un examen génétique, comme indiqué.
Selon la loi, le couple receveuse doit subir un test de dépistage de syphilis, de l’hépatite B et C, du VIH-1 et du VIH-2, qui ont une validité de six mois.
La procédure
Préparation de la donneuse pour obtenir les ovocytes
La donneuse suit la procédure d’une FIV classique. Par conséquence, ella est soumise à une stimulation ovarienne, c’est-à-dire qu’elle reçoit un traitement hormonal sous une forme injectable afin de récupérer un nombre suffisant d’ovocytes. La surveillance est faite avec des examens échografiques et des dosages d’hormones à intervalles réguliers. Quand ils montrent que les follicules produits sont matures, des hormones supplémentaires (hCG) sont administrées et une aspiration folliculaire est programmée. Cette procédure est faite en utilisant une aiguille, à travers le vagin, avec laquelle les ovules sont aspirés sous guidage échographique. La procédure est généralement faite avec une anesthésie légère (sédation).
Les ovules obtenus sont évalués pour leur maturité puis fécondés avec le sperme du conjoint qui a été traité au laboratoire. Le sperme d’un donneur peut être utilisé si nécessaire.
L’homme doit se presenter au centre de FIV le jour de l’aspiration folliculaire pour donner son sperme ou, alternativement, si la présence du conjoint est impossible ce jour l à, il y a la possibilité de congeler son sperme à un moment préalable.
Préparation de la receveuse pour le transfert d’embryons
Afin que les embryons soient implantés dans l’utérus de la receveuse, l’endomètre (la couche que recouvre la cavité utérine) doit être préparé et synchronisé avec la donneuse.
Il existe de nombreux protocoles pour la préparation de l’endomètre. En résumé, les femmes qui ont ses règles reçoivent un médicament injectable pour la suppression temporaire de la fonction ovarienne. Lorsque la donneuse commence à prendre des médicaments hormonaux pour la stimulation ovarienne, la receveuse reçoit de l’œstradiol par voie orale (ou en patch) pour atteindre la croissance de l’endomètre. L’évaluation échographique de l’épaisseur de l’endomètre, et parfois des tests sanguins, sont effectués pendant cette période. La receveuse commence le traitement avec la progestérone le jour suivant à l’administration de l’hCG à la donneuse. La progestérone provoque des modifications spécifiques de maturation de l’endomètre qui permettent l’implantation de l’embryon. La progestérone peut être administrée par injection intramusculaire, par voie vaginale ou orale. D’autres médicaments peuvent être utilisés, selon le cas.
Les embryons sont transférés dans l’utérus de la receveuse, généralement dans les trois à cinq jours qui suivent la fécondation des ovules au laboratoire. Le transfert d’embryon est fait en utilisant un cathéter inséré à travers le col dans l’utérus. Si ont obtien plusieurs embryons pour la receveuse, ils seront cryopreservés (embryons congelés). De cette manière, d’autres transferts d’embryons sont possibles dans le futur sans avoir besoin d’une autre donneuse.
L’hormonothérapie avec œstradiol et progestérone se poursuit jusqu’au jour du test de grossesse (β-hCG) de la receveuse. Si le test est positif, ces hormones sont continués pendant le premier trimestre de la grossesse.
Taux de réussite
Les donneuses sont des femmes jeunes et en bonne santé, et de ce fait les taux de réussite sont plus élevés que ceux de la FIV classique. L’âge de la receveuse ne semble pas affecter le succès de la procédure. Selon les données disponibles de l’Autorité nationale pour la procréation médicalement assistée (EAIYA) en Grèce, le taux de grossesse avec donation ovocytaire est de 54%, ce qui correspond aux normes internationales.
Cependant, en augmentant le nombre de tentatives de FIV avec donation ovocytaire, on augmente aussi les chances de succès. Ainsi, on estime que les taux de grossesse après la troisième tentative atteignent presque 90% dans la plupart des cas.
De nombreux facteurs jouent un rôle important dans le succès de cette procedure: le contrôle et la préparation de la receveuse et la donneuse, une bonne synchronisation entre eux, l’equipment haut de gamme du laboratoire et le personnel scientifique hautement qualifié, contribuent positivement à un taux de grossesses élevé dans notre programme de don d’ovocytes.
Risques du processus de don d’ovocytes
1) Pour la donneuse:
La donation d’ovules est un processus très sûr. Néanmois, il n’est pas totalement exonéré de risques. Les médicaments utilisés pour stimuler les ovaires, l’aspiration des ovocytes et l’anesthésie sont des sources possibles de complications. En bref, les effets secondaires des médicaments sont généralement bénins, et l’une des complications la plus redoutée dans la reproduction assistée, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne est rare dans ces cas. Les autres risques sont estimés comme suit: risques de l’anesthésie: 1/10 000, risque d’hémorragie sévère lors de l’aspiration folliculaire: 1/2500, risque d’infection: moins de 1/500.
Il est important de noter que la capacité de reproduction des femmes qui décident de devenir donneuses d’ovocytes n’est en aucun cas affectée. En fait, les ovules offerts, si ne seraient pas collectés, seraient détruits par l’organisme.
2) Pour la receveuse:
La possibilité que la receveuse soit contaminée par une maladie transmissible de la donneuse est pratiquement inexistante, si les procedures de contrôle fixées par la loi sont correctement appliquées. Cela assure qu’aucune infection soit transmise.
Un risque potentiel est la grossesse multiple si plus d’un embryon est transféré. Dans tous les cas, le transfert de plus de deux embryons est interdit par la loi. Si le couple s’oppose à la possibilité d’une grossesse gémellaire, un seul embryon peut être transféré.
Le risque associé aux complications de la grossesse par rapport à l’âge avancée de la receveuse doit être évalué individuellement pour chaque cas.
3) Pour l’enfant:
À ce jour, des milliers d’enfants sont nés avec ce processus, et les données disponibles semblent rassurantes, et comparables à la FIV classique: le taux de malformations congénitales est le même que dans la population générale.
LE CADRE JURIDIQUE EN GRECE
LA LOI SUR DONATION OVOCYTAIRE
- La donation ovocytaire est un acte altruiste, volontaire et sans gain financier. Le donneur doit être indemnisé que pour les jours de travail perdus, dans le cadre du processus du don et de leurs frais de voyage.
- La donation de sperme et des ovules est autorisée en Grèce, pourvu qu’elles garantissent l’anonymat du donneur et de la donneuse.
- La donation de gamètes est interdite aux femmes de plus de 50 ans.
- Les donneuses signent une déclaration de donation d’ovules.
- La receveuse signe un consentement déclarant être mariée et accepter être soumise à une procédure de donation ovocytaire. Si le couple n’est pas marié, doit signer une déclaration chez un notaire déclarant qu’ils désirent avoir un enfant en ayant recours à la procréation médicalement assistée avec don d’ovocytes.
LA LOI SUR LA PROCREATION MEDICALEMENT ASISTEE
Le 27 janvier 2005, la loi 3305/2005 sur l’application de la procréation médicalement assistée a été publiée.
La loi grecque sur la procréation médicalement assistée est l’une des plus flexibles en Europe. Il sécurise et protège le couple qui souhaite avoir un enfant sur la base des données médicaux et biologiques, et les principes de la bioéthique. Le critère principal est d’assurer l’intérêt de l’enfant qui naisse tout en applicant des méthodes de procréation assistée en association avec des examens poussés.
Principes de base de la législation votée et existante
Les articles les plus importants de cette loi qui sont utiles à savoir sont:
1) Les méthodes de reproduction assistée sont tout à fait légitimes et autorisés pour les femmes jusqu’à cinquante ans, car cela est considéré comme le seuil de la capacité de reproduction naturelle.
2) Elle permet de faire un don d’ovules et/ou du sperme, mais elle exige le consentement écrit du conjoint ou partenaire.
3) Elle permet le diagnostique préimplantatoire des embryons (PGD) avec le consentement des personnes concernées pour diagnostiquer si les embryons sont porteurs de maladies génétiques.
4) La sélection du sexe est interdite sauf si une maladie héréditaire grave liée au sexe est évitée.
5) Le clonage à des fins de reproduction est interdit.
6) La cryopréservation du matériel génétique et des ovocytes fécondés est autorisée.
7) La maternité de substitution gestationnelle (gestation pour autrui) est autorisée. Tel est le cas où une femme accepte de se soumettre à une grossesse et à un accouchement pour un autre futur parent, que ne peut pas porter une grossesse pour des raisons médicales. La femme enceinte doit avoir subie des examens médicaux et psychologiques. Elle ne devrait pas être sujete de transactions financières à l’exception des frais de la femme qui porte la grossesse, afin de remunerer les examens médicaux, perte de jours de travail, etc. Pour l’ensemble du processus il est indispensable une autorisation spéciale d’un juge.
8) Les unités de reproduction assistée (centres de fécondation in-vitro) sont mises en place et fonction avec l’autorisation de l’organisme compétent, avec le consentement de l’Autorité, qui vérifie si les conditions légales sont remplies. Pour toute violation, il établit des sanctions administratives et pénales.
9) Elle fixe la limite d’âge pour les donneurs de sperme (moins de 40 ans) et les donneuses d’ovocytes (moins de 35 ans).
10) Les femmes célibataires sont autorisées d’avoir un enfant avec procreation médicalement assistée.
11) Les donneurs et donneuses doivent faire l’objet d’examens cliniques et de laboratoire et ne sont pas admis aux programmes de donation si ils souffrent de maladies héréditaires, génétiques ou infectieuses. L’utilisation de sperme frais provenant d’un donneur n’est pas autorisée. Seul le sperme congelé d’un donneur peut être utilisé.